200ème anniversaire (suite)

Parmi tous les autres bâtiments de Leipzig, dont nous reparlerons, ce sont l'Opéra et le Gewandhaus qui nous occupent maintenant.

L’opéra est situé au nord de l'Augustusplatz. Il a été inauguré en 1960 et se situe à l’emplacement du Nouveau Théâtre détruit pendant la guerre. La salle accueille environ 1400 spectateurs. C'est un beau bâtiments avec de vastes espaces intérieurs avec un foyer à chaque étage permettant les cocktails, réceptions, ou tout simplement de s'y promener, d'y prendre un verre ou un petit encas à l'entracte. La salle est confortable, la scène est grande, l'accoustique très bonne et la visibilité est totale à chaque place. De plus, un magnifique buste de Wagner orne le grand couloir du premier étage. Un opéra comme on aimerait en avoir un dans notre ville de Lyon !

En ces jours de festivités, Leipzig proposait les trois oeuvres de jeunesse de Wagner ; Les Fées et Rienzi en version scénique à l'Opéra ; La Défense d'Aimer au Gewandhaus en version de concert. En outre, entre les 16 et 26 mai, l'Opéra proposait Parsifal, Les Maîtres Chanteurs, L'Or du Rhin en version scénique et le Vaisseau Fantôme en version concertante.

L'oeuvre la plus réussie scéniquement fut "Les Fées", véritable féerie, très animée et colorée que l’on doit à deux français, le metteur en scène Renaud Doucet et le décorateur André Barbe. La direction était assurée par Ulf Schirmer et dans le rôle titre féminin, la magnifique soprano Christiane Libor.

L'autre oeuvre de jeunesse jouée à l'Opéra fut Rienzi avec le ténor Stephan Vinke, chanteur de la troupe de l'opéra qui faisait ses adieux à Leipzig. La mise en scène de Nicolas Joel n'était pas nouvelle puisqu'elle l'oeuvre avait déjà été jouée dès 2007. Les interprètes étaient d'ailleurs les mêmes à l'exception d'Adriano, rôle travesti, qui était chanté par Chariklia Mavropoulou. Irène, la soeur de Rienzi était admirablement interprétée par Marika Schönberg et la direction avait été confiée à Mathias Foremny. Quant à Stephan Vinke, très convaincant en Rienzi, il fut impressionnant par son aisance et sa puissance vocale. Malheureusement, pour des raisons inconnues, l'oeuvre avait été "écourtée" et certains passages, présents dans les versions des années précédentes, avaient été complètement occultés, notamment les préludes des deuxième et cinquième actes.