WAGNER et les IMAGES LIEBIG

27 octobre 2013

Fin novembre, je vous emmènerai en Espagne : je vous parlerai d'une Walkyrie à Valence (c'est une reprise mais les chanteurs sont intéressants), je vous parlerai également d'un concours de vitrines wagnériennes à Barcelone et je vous ferai visiter les magnifiques salons du Cercle du Liceu de Barcelone où se trouvent des vitraux et des peintures wagnériennes.

WAGNER en CHROMOS

En attendant, je vais vous parler des chromos Liebig, ces petites images publicitaires qui se trouvaient dans les bouillons de viande et qui sont toujours très recherchées par les amateurs. Bien sûr je n'évoquerai que des chromos se rapportant à Wagner et à ses oeuvres.

Sans être une invention proprement moderne, la lithographie n'a pas un passé très lointain, puisque ses premières manifestations ne remontent qu'aux premières années du XIXe siècle. C'est l'art de dessiner sur la pierre, ou plutôt de reproduire un dessin exécuté sur la pierre. La pierre employée est un calcaire à grain très fin qui doit être assez dur pour rendre la précision du trait, mais pas trop pour qu'on puisse y travailler facilement. On peut aussi remplacer la pierre par une plaque de zinc, qui se prête à la même préparation et présente l'avantage d'un moindre encombrement. Après l'avoir polie, l'artiste dessine directement sur la pierre avec un crayon fait d'une encre très grasse. Une fois le dessin terminé, le lithographe enduit toute la surface d'une solution de gomme arabique et d'acide nitrique. On laisse agir, puis on lave abondamment : les surfaces non dessinées sont attaquées par l'acide et se gorgent d'eau, tandis que celles protégées par le crayon gras restent imperméables. On passe alors un rouleau encreur qui imprègne aisément les parties grasses et épargne les surfaces mouillées. Il ne reste plus qu'à procéder à l'impression sur papier. Pour une lithographie en couleurs, le procédé est le même mais nécessite l'emploi d'encres de différentes couleurs et d'autant de pierres qu'il y a d'encres.

Les chomos se présentent par séries de six images. Certaines séries sont assez courantes et se trouvent facilement, d'autres sont beaucoup plus rares. Il y a une série sur la vie de Wagner, plusieurs séries sur les opéras, d'autres sur les héros et héroïnes wagnériens.

La première série est celle racontant la vie de Wagner :

Voyons maintenant celles relatives aux opéras de Wagner. D'une série à l'autre, l'écriture, la présentation, les cadres sont différents. Les dos sont également différents.

Voici une série sur Tannhäuser en langue allemande. Il faut savoir que les bouillons Liebig étaient vendus en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique et aux Pays-bas.

Dans cette série le dos des cartes est différent du précédent et le petit dessin diffère d'une carte à l'autre. En voici deux exemples.

Voici maintenant la série française sur Lohengrin :

Puis, la série sur les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, toujours en français. On peut remarquer le graphisme extrêmement fin de cette série ainsi que les couleurs particulièrement vives.

Il est amusant de noter que, déjà à cette époque, la délocalisation existait puisque les élevages et les usines de fabrication du bouillon se trouvaient en Argentine et en Uruguay.

La série suivante est celle sur Parsifal, en allemand. Là aussi le graphisme est très soigné.

Enfin la dernière série consacrée à un seul opéra est celle sur la Walkyrie. Les images ne sont pas disposées de la même manière, elles sont en vertical.

Dans un prochain message je vous montrerai les séries sur les héros et des héroïnes, sur les scènes d'opéras ainsi que diverses autres vignettes Liebig. Je vous montrerai également des séries de chromos que l'on ne doit plus à Liebig mais à d'autres bouillons, lessives, chocolat etc...