LES PLAQUES COMMEMORATIVES DES SEJOURS DE WAGNER EN FRANCE
En cette année 2014, les productions et les événements wagnériens étant beaucoup plus rares que durant l'année du bicentenaire, je vais en profiter pour évoquer divers sujets et je vous parlerai aujourd'hui des plaques commémoratives rappelant les passages ou les séjours du Maître dans notre pays.
Elles sont au nombre de neuf si l'on compte le panneau "Histoire de Paris".
- La première se situe sur la maison de Meudon, 27 avenue du Château, que Wagner occupa du 29 avril au 30 octobre 1841 et où il composa une grande partie de son Fliegende Höllander.
C'est à Paris que nous trouvons le plus de plaques commémoratives puisque Wagner y séjourna à plusieurs reprises.
- Après Meudon, Wagner logea au 14 de la rue Jacob du 30 octobre 1841 au 7 avril 1842. Il y fit l'instrumentation du Höllander et en composa l'ouverture
- Au 19 quai Voltaire se trouve l'Hôtel du quai Voltaire, où il écrivit le livret des Maîtres Chanteurs entre décembre 1861 et Janvier 1862.
- Rue d'Aumale, au numéro 3, Wagner séjourna de l'automne 1860 à l'été 1861.C'est là qu'il remania le premier acte de Tannhäuser pour les représentations à l'Opéra de Paris. Cette plaque, placée à l'initiative du Cercle Richard Wagner de Paris à l'automne 2000, a été financée en grande partie par les Cercles Wagner de Lyon et de Strasbourg.
- Construit en 1713, l'Hôtel de Beauharnais fut acquis par le royaume de Prusse en 1818 et devint l'Hôtel de l'ambassade de Prusse. A l'invitation du comte de Pourtalès, Wagner y séjourna quelque temps après les représentations mouvementées de Tannhäuser en 1861.
Hors Paris, il existe quatre autres plaques commémoratives, à Bordeaux, Mornex, Strasbourg et Marseille.
- A Bordeaux, Wagner descendit à l'Hôtel des Quatre Soeurs, 6 cours du XXX Juillet en mai 1850 pour deux ou trois jours, en vue de s'expliquer avec le mari jaloux de Jessie Laussot, rencontre qui heureusement n'eut pas lieu. Si l'hôtel, exposait fièrement (malgré la faute d'ortographe !) un portrait du Maître dans le couloir d'entrée, ce n'est qu'en 1997, à l'occasion du Congrès International des Cercles Richard Wagner, qu'une plaque a été posée sur la facade à l'initiative du Cercle Wagner de Bordeaux.
Rendons-nous maintenant à Mornex, en Haute Savoie, sur les pentes du Mont Salève.
- Wagner séjourna dans ce village durant l'été de 1856 pour y faire une cure d'hydrothérapie. Il logeait dans une petite maison appelée aujourd'hui Pavillon de Ruskin. Même si la citation dit que "La Walkyrie a été composée ici", il faut savoir que la partition était achevée depuis le printemps !
- Wagner aimait bien la ville de Strasbourg et y fit plusieurs passages entre 1849 et 1872. Il logeait à l'Hôtel de la Ville de Paris, 13 rue de la Mésange. L'hôtel a été transformé en appartements et s'appelle maintenant la Résidence de l'Hôtel de Paris. C'est le Cercle Wagner de Strasbourg qui fit graver et poser la plaque en février 2000.
Et pour terminer nous nous rendons à Marseille.
- En janvier 1866 Wagner passa quelques jours au Grand Hôtel Noailles, 62 La Canebière.C'est là qu'il apprit la mort de sa femme Minna. L'hôtel a disparu mais une plaque, située sur le bâtiment actuel, rappelle ce passage. Nous la devons au Cercle Wagner de Marseille qui la fit poser en 1996.
Nous pouvons constater que sur les huit plaques réelles (on exclut le panneau de la ville de Paris), quatre ont été installées entre 1996 et 2000 à l'initiative des Cercles Wagner français qui en ont financé la réalisation et qui ont ainsi contribué à conserver le souvenir des passages de Wagner en France.