REFLETS D'OPERA

Du 15 au 24 mai, L'Opéra Théâtre de Saint-Etienne propose une semaine de piano intitulée "Festival Piano Passion" et ce vendredi 16, la soirée était consacrée à Liszt et pour une large part à ses transcriptions d'opéra : le Trouvère de Verdi, la Norma de Bellini mais aussi Tristan et Parsifal de Wagner.

C'est Michel Dalberto qui était l'interprète de ce récital.

La première partie, commencée par la transcription du Miserere du Trouvère de Verdi, fut ensuite consacrée aux oeuvres de Franz Liszt avec la Ballade  N°2 en si mineur, et les Etudes d'Exécution Transcendante N°10, 11 et 12. Michel Dalberto fût très à l'aise dans ces études et les interpréta magistralement avec beaucoup de virtuosité.

La deuxième partie était consacrée aux transcriptions. Ce fut d'abord Prélude et Mort d'Isolde, dans les transcriptions de Zoltan Kocsis pour le Prélude et de Liszt pour la Mort d'Isolde. Nous fûmes très déçus de la première qui ressemblait plus à une simple réduction pour piano et nous avons pu mesurer le génie de Liszt qui sait rendre la richesse et la puissance émotive de l'orchestre wagnérien. Michel Dalberto, qui avait brillé dans la première partie manqua de sensibilité dans cette oeuvre-là et l'émotion ne fut pas au rendez-vous. Après Tristan, il joua "Marche solennelle vers le Saint-Graal", une pièce peut-être mal choisie car elle ne pouvait guère parler aux auditeurs qui ne sont pas familiers de Parsifal. Et puis, là encore, le jeu de Dalberto parut bien froid. Il termina par "Reminiscences" de Norma de Bellini, morceau plein de virtuosité où il retrouva toute son aisance.

En bis, Michel Dalberto offrit au public une petite pièce de Scriabine et la transcription par Busoni d'un choral de Bach.

Une belle soirée, même si Wagner fut un peu décevant pour nous.