IL Y A 150 ANS A MUNICH
En 1865, le printemps était chaud... surtout pour Richard Wagner, papa (clandestin) d'une petite Isolde, née (von Bülow) le 10 avril et père très officiel d'un opéra dont on préparait la création dans une atmosphère fiévreuse et exaltante.
Il s'agissait bien sûr de TRISTAN ET ISOLDE, achevé six ans plus tôt et qui, après plusieurs vaines tentatives, trouvait enfin sa réalisation scénique dans des conditions proches de la perfection, grâce à l'engagement résolu du roi Louis II et au talent de ses interprètes : Hans von Bülow et les époux Ludwig et Malvina Schnorr von Carosfeld.
Après la répétition générale qui eut lieu le 11 mai, le première représentation était prévue pour le 15. Mais elle dut être annulée en raison de l'enrouement de Malvina Schnorr et fut reportée jusqu'au 10 juin.
C'était la première oeuvre nouvelle de Wagner représentée depuis quinze ans (depuis Lohengrin en 1850). Le triomphe et l'immense satisfaction artistique en seront terriblement assombris quelques semaines plus tard par la mort de Ludwig Schnorr.
En ce printemps 2015, le Bayerische Staatsoper ne semble guère se préoccuper des commémorations : le 10 juin, il programme Lulu (non, ce n'est pas le diminutif de Ludwig !)
Alors : hereinspaziert ou so nah wie weit ?