Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La vie wagnérienne
La vie wagnérienne
Publicité
La vie wagnérienne
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 113 208
26 mai 2016

WAGNER-FESTTAGE DER OPER LEIPZIG 2016

Pour l'anniversaire de Richard Wagner, en ce mois de mai 2016, l'Opéra de Leipzig proposait les trois ouvrages de jeunesse du Maître : Liebesverbot le 20 mai, Die Feen le 21 et Rienzi le 22.

Opéra de Leipzig

De vrais jours de fête auxquels participait également le Cercle Wagner local en proposant des visites guidées de différents lieux wagnériens de la ville, du cinéma, et, comme toutes les années, une animation pour le jour anniversaire de Richard, (mais, à cause de Rienzi qui commençait à 15h, ce ne fut pas le 22 mai, mais la veille à 14h). Cette petite fête proposait un peu de musique (choeurs et instrumentistes) et la possibilité de boire un café en dégustant des gâteaux sur la place Richard Wagner.

Les festivités commencèrent donc le 20 mai avec "Das Liebesverbot", la Défense d'aimer dans une mise en scène sans prétention mais très plaisante et animée, avec une distribution de premier ordre. Une soirée très colorée et pleine d'humour. La distribution était à la hauteur des espérances et on a pu découvrir quelques talentueux chanteurs : l'Isabella de Lydia Easley, une belle voix chaude et puissante ainsi que la magnifique voix pleine de finesse d'Olena Tokar dans le rôle de Mariana. Côté homme ce n'était pas mal non plus avec le Claudio de Paul McNamara, le brillant Tuomas Pursio dans le rôle de Friedrich, aussi bon acteur que chanteur, et surtout la voix claire et puissante du Luzio de Dan Kariström. Enfin, le couple sympathique des deux comiques Brighella et Dorella  très bien interptété par Christian Hübner et Magdalena Hinterdobler. En conclusion une production de grande qualité, sans vedettes connues ou reconnues, mais avec d'excellents chanteurs sous la direction de Robin Engelen, lui aussi ovationné. 

Liebesverbot 4

 

Liebesverbot 1

 

 

 

 

 

 

 

 

Liebesverbot 2

 

De gauche à droite : Pontio Pilato, Mariana, Dorella et Luzio

Liebesverbot 3

 

 

 

 

 

 

 

 

A gauche : Friedrich, Claudio et Brighella

A droite, Dorella, Luzio, Isabella et Friedrich

 

 

 

Le lendemain, 21 mai, le Cercle Wagner organisait donc un petit concert sur le Brühl, devant la plaque commémorative indiquant l'emplacement de la maison natale de Wagner. Un groupe choral chanta le "Wach auf" des Maîtres Chanteurs et le choeur des messagers de paix de Rienzi sous l'oeil attendri du président Thomas Krakow. Puis tout le monde se rendit quelques dizaines de mètres plus loin, sur la place Richard Wagner, où de grandes tables avaient été installées pour permettre de boire un café et de manger une part de gâteau. Il y eut encore de la musique avec toujours les choeurs et quelques instrumentistes dirigés par un personnage déguisé en un Wagner un peu ridicule et peu crédible...

choeur sur le Brühl

Choeur place Wagner

 

 

 

 

 

 

 

Wagner dirige

 

 

 

Les gâteaux d'anniversaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soir ce fut "Les Fées" dans une production datant de 2013 que l’on doit à deux français, le metteur en scène Renaud Doucet et le décorateur André Barbe et dont j'avais eu l'occasion de parler à l'époque. Oeuvre très réussie scéniquement, ce fut une véritable féerie, animée et colorée avec dans le rôle de la fée Ada, la magnifique soprano Christiane Libor qui en avait déjà assuré la Première. Mais nous attendions Endrik Wottrich qui interprétait le rôle du héros Arindal. Déçus par quelques-unes de ses prestations dans le passé, nous étions un peu sur la réserve mais nous fûmes surpris en bien. Il chanta sa partie sans faiblir, avec beaucoup de vaillance et un beau timbre de voix. Comme pour la Liebesverbot, tous les chanteurs furent excellents et l'ensemble, dirigé par Friedemann Layer reçut une ovation du public bien méritée.

Les fées 2

Les fées 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A gauche les deux fées Zemina et Farzana (Magdalena Hinterdobler et Jean Broekhuizen)                      

A droite Lora (Dara Hobbs), Morald (Nikolay Borchev et Gernot (Milcho Borovinov)

Les fées 1

Endrik Wottrich

 

 

 

 

 

 

 

 

A gauche le chef Fredemann Layer, Christiane Libor (Ada) et Endrik Wottrich (Arindal)

C'est le 22 mai à 11 heures, dans le Foyer de l'Opéra, qu'eut lieu la remise du prix Richard Wagner décerné par la Richard Wagner Stiftung de Leipzig (dont je me plais à rappeler que le Cercle Richard Wagner-Lyon a été membre fondateur).

Deux prix étaient décernés : l'un à un jeune artiste et l'autre à une personnalité de premier plan du monde wagnérien et cette année, c'était Waltraud Meier qui avait été choisie. Une cérémonie traditionnelle avec discours et intermèdes musicaux. Le prix pour un jeune artiste fut attribué à la basse Alexandros Stavrakakis et bien sûr Waltraud Meier reçut le sien du président Thomas Krakow.

Waltraud Meier

A 15 heures ce furent les trompettes de Rienzi qui résonnèrent dans cet Opéra de Leipzig où nous sommes toujours heureux de nous retrouver. Cette année nous n'étions que quatre membres du Cercle de Lyon à assister à ces belles représentations. Et nous pûmes être immortalisés grâce à l'amabilité d'un spectateur qui nous photographia près du buste du Maître !

Les Faure et les Perrier copie

Rienzi nous valut le plaisir de retrouver le ténor Stephan Vinke qui n'était pas annoncé initialement. La mise en scène de Nicolas Joel n'était pas nouvelle puisque l'oeuvre avait déjà été jouée dès 2007. Stephan Vinke, très convaincant fut, comme d'habitude, impressionnant par son aisance et sa puissance vocale. Le rôle d'Adriano avait été confié à Kathrin Göring, belle voix mais qui manquait un peu de force et qui ne fut pas très convaincante dans son grand air. C'est Vida Mikneviciute qui interprétait Irène en tirant parti adroitement d'une écriture vocale qu'il faut bien qualifier, sinon de maladroite, du moins d'un peu stridente. Mathias Foremny, le chef d'orchestre, dirigea avec conviction mais sans la volonté de nuancer une partition qu'il serait oiseux de vouloir confronter avec Tristan.

Irène

Rienzi et Adriano

 

 

 

 

 

 

 

 

                  Adriano : Kathrin Göring et Rienzi: Stefan Vinke

Matthias Foremny

 

 

 

 

 

 

        Irène : Vida Mikneviciute                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Le chef d'orchestre : Matthias Foremny                

Stefan Vinke

Enfin au terme de ces trois journées, il faut rendre hommage aux musiciens de l'orchestre du Gewandhaus qui ont apporté une contribution déterminante à la qualité des ces représentations. A noter que la production des trois oeuvres de jeunesse de Wagner en trois jours consécutifs peut être considérée comme un exploit pour le théâtre capable de le réaliser. 

Pour nous, alors que venait le moment de quitter Leipzig, nous avons eu le plaisir de partager le petit déjeuner avec Thomas Krakow qui avait pu trouver un moment de liberté pour s'entretenir avec nous et nous eûmes l'agréable surprise d'être rejoints par Stefan Vinke, très à l'aise et charmant, qui nous fit part de ses projets pour 2017 dans des productions de Tannhäuser et de Tristan pour lesquelles nous lui avons promis d'aller l'applaudir.

Je vous parlerai de Bayreuth et des divers lieux wagnériens que nous avons visités au début de notre voyage dans un prochain message. Mais auparavant, je vous ferai le compte-rendu de la réunion du Cercle Wagner qui a eu lieu mercredi 25 mai au Goethe-Institut. Alors à très bientôt...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité