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La vie wagnérienne
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7 juin 2016

TOURISME WAGNERIEN

Notre voyage dont le but final était d'assister aux trois opéras de jeunesse de Wagner à Leipzig (voir avant-dernier message) a aussi été l'occasion de poursuivre nos recherches sur des lieux de présence wagnérienne et donc de dénicher quelques curiosités intéressant de près ou de moins près la personne et l'oeuvre du Maître.

Notre première étape était Thurnau à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bayreuth. Dans ce charmant village, on peut contempler un jardin de sculptures où sont exposées des oeuvres curieuses évoquant plus ou moins nettement les statues de l'île de Pâques. Parmi ces pièces qui relèvent de l'art brut, nous avons cru reconnaître dans deux d'entre elles, la figure passablement caricaturale de notre cher Richard. S'agit-il vraiment de lui ou est-ce seulement notre obsession wagnéromaniaque qui nous aurait abusés ?

Tête Wagner 1

Tête Wagner 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un petit village dépendant de Thurnau est Limmersdorf où on peut admirer le fameux Tanzlinde, le tilleul à danser, gloire de la kermesse annuelle locale dont Wolfgang Wagner s'était inspiré pour le décor de la Festwiese dans sa belle mise en scène des Maîtres Chanteurs des années 80.

Arbre à danser

Nous avons fait ensuite halte à Bayreuth pour visiter le Richard Wagner Museum et particulièrement l'exposition temporaire des grandes reproductions chromolithographiques de gouaches de Ferdinand Leeke réalisées à la fin du XIXème siècle par les éditions Franz Hanfstaengl de Munich. L'exposition qui occupe le rez-de-chaussée du nouveau bâtiment présente vingt-sept tableaux dont voici quelques exemples et dont les thèmes sont facilement reconnaissables. Bien sûr, on peut sourire de leur côté kitsch fortement germanisant, des héroïnes aux formes opulentes, des héros robustes et musculeux, de leurs visages de béatitude inexpressive, mais, à condition d'avoir gardé un coeur pur et une âme naïve, on reste fortement ému par ces images dont la sincérité dégage une indiscutable grandeur.

Exposition Leeke

Siegfried et les Filles du Rhin

Wotan et Erda

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parsifal et Kundry

Eva et Sachs

Eva et Walther

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Exposition Leeke 1

Exposition Leeke 2

Nous avons pu constater que, par rapport à l'été dernier où le musée avait été rouvert à la hâte, les maquettes de décors exposées en sous-sol sont maintenant convenablement installées sur des cadres rigides qui supportent solidement les plans superposés. Malheureusement dans la Villa Wahnfried et dans la maison de Siegfried, l'impression de vide qui était quelque peu masquée l'été dernier par la foule des visiteurs, est affreusement évidente en cette période de moindre fréquentation. En revanche, le café Wahnfried, dans la maison annexe en briques, est un refuge agréable, apprécié par de nombreux promeneurs.

Dans la ville, de nombreuses statuettes en plastique d'Ottmar Hörl, remplies de béton pour ne pas être l'objet de larcins, jalonnent un parcours qui se veut didactique. Peut-on parler à leur sujet de monuments, tout comme pour les figures grandeur nature de couleur bronze, elles aussi en plastique ? Leur côté un brin caricatural à quelque chose de sympathique, mais la dérision n'est pas loin. Ce qui est rassurant, c'est leur caractère provisoire et périssable mais il reste cependant fort douteux que la ville songe à leur substituer un hommage monumental d'importance. Déjà le réaménagement du musée a été fort onéreux, sans parler des frais de fonctionnement et de gardiennage qu'il nécessite. Et puis, en matière de monument, il y a le Festspielhaus dont les travaux de rénovation se poursuivent et dont la grande façade centrale vient de terminer sa cure de rajeunissement.

Festspielhaus Bayreuth

 La halte suivante était pour nous la ville d'Oederan à l'est de Chemnitz, dont l'attraction est le parc miniature "das klein Erzgebirge" qui rassemble en modèles réduits les principaux monuments de la partie saxonne des Monts Métallifères. Longeant l'enclos du parc, on suit un Minna Planer Weg, hommage à la première épouse de Richard native de l'endroit. Ce chemin mène au Stadtpark où on trouve bientôt un ensemble monumental modeste constitué de trois rochers portant chacun une plaque de métal. Celle du milieu est un médaillon du profil de Wagner ; ceux qui l'entourent sont, d'une part la dédicace au maître allemand Richard Wagner et à la compagne des années difficiles de sa vie, l'autre signale le rôle d'instigateur de l'ouvrage tenu par la société chorale locale. 

Monument d'Oederan

Plaque Oederan 1

Plaque Oederan 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le centre d'Oederan, à une centaine de mètres de Markt, sur la Chemnitzstrasse N° 13, on peut voir la maison natale de Minna Planer ornée d'une plaque commémorative.

Maison natale de Minna

 

Plaque Maison Minna

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Freital est un ensemble péri-urbain au sud-ouest de Dresde qui regroupe plusieurs villages. Dans le quartier de Potschappel, il faut chercher la Richard Wagner Platz où, dans un parterre de rhododendrons, trône un beau médaillon du Maître plaqué sur une stèle : voilà donc encore un monument supplémentaire. Celui-ci a son histoire que voici (se non e vero...) : fuyant Dresde où il était menacé d'arrestation, Wagner se réfugia ici le 9 mai 1849 à l'auberge "zum Steiger". Il quitta les lieux sans payer, mais revint treize ans plus tard, après son amnistie, pour régler sa dette. Le monument qui était autrefois dans le jardin de l'auberge a été retrouvé et installé sur cette place en 1999. L'inscription porte une citation de Schiller : "L'angoisse donne des ailes aux pieds du fugitif...".

Monument à Wagner

Richard-Wagner-Gedenkstein

Richard Wagner Platz

 

 

 

 

 

 

 

Une dernière visite nous a mené à Possendorf, à quelques kilomètres au sud-est de Freital. Le jeune Richard, âgé de sept ans, fut mis en pension chez le pasteur du village, à l'époque de la maladie qui devait emporter son beau-père Geyer. Une plaque de pierre enchâssée dans le mur entourant l'église et le cimetière lui a été dédiée. A côté, une autre plaque signale que le majestueux chêne voisin est un chêne de la Réformation, planté en 1517, et dont on fêtera l'an prochain le demi-millénaire. Il n'avait que trois cents ans à l'époque où le petit Richard l'a contemplé.

Plaque à Wagner

 

 

Chêne de la Réformation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaque pour le chêne

Il était temps de gagner la ville natale du Maître où nous attendaient les représentations des Fées, de la Défense d'aimer et de Rienzi dont j'ai rendu compte dans un message précédent.

plaque Leipzig

 

 

 

 

 

 

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