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La vie wagnérienne
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9 avril 2019

"L'OR DU RHÔNE" Journées spéciales Wagner

A Nietzsche qui a écrit "En Allemagne, Wagner n'est qu'un malentendu. Paris est le vrai terrain qui lui convient", Pascal Bouteldja, président du Cercle Richard Wagner-Lyon, a répondu : "Pourquoi pas Lyon ?".

Pour relever ce défi, il décida d'organiser du 5 au 7 avril des "Journées spéciales Wagner" qu'il appela L'Or du Rhône. Une belle initiative qui fut couronnée d'un succès bien mérité.

Les festivités commencèrent le vendredi 5 avril par une conférence de Cyril Plante sur "L'esprit de l'Opéra-Comique chez le jeune Richard Wagner". N'ayant pu y assister, je ne pourrai vous parler de cette soirée mais je sais qu'elle fut riche et brillante.

Le samedi 6 avril, dès 9h30, le Cercle Richard Wagner-Lyon a accueilli ses hôtes à l'hôtel Sofitel pour un café de bienvenue.

Georges Liebert

Georges Liébert prit ensuite la parole pour répondre à la question : "Le wagnérisme, une invention française ?". Ce brillant conférencier que nous avions déjà eu le plaisir de recevoir retraça le parcours du Maître afin de nous prouver à travers des citations, lettres, écrits divers de nombreux artistes, peintres, écrivains, poètes, musiciens et philosophes que la France et les Français étaient plus aptes à comprendre et à se passionner pour le compositeur que ses compatriotes allemands. Malgré le climat politique loin d'être toujours propice, la France a toujours aimé Wagner et a toujours eu des artistes pour le faire connaître et le défendre (Pasdeloup, Lamoureux). Bravant un anti-wagnérisme violent après la guerre de 1870, Wagner finit par triompher à l'Opéra de Paris. Il devint même à la mode...

Georges Liébert cita bien évidemment la fameuse lettre de Baudelaire qui contribua sans nul doute au succès du compositeur allemand dans notre pays. C'est enfin avec de longs extraits de Paul Valéry qu'il termina sa conférence très documentée sur le plan historique. Les auditeurs conquis se pressèrent de lui poser des questions auxquelles il répondit avec brio.

Une très belle matinée qui enchanta les wagnériens.

La salle

Après s'être restaurés, les admirateurs du Maître se retrouvèrent ce même samedi 6 avril à la Bourse du Travail pour un concert symphonique au programme duquel figuraient deux oeuvres du jeune Richard Wagner : L'Ouverture du roi Enzio et l'Heureuse famille des ours.

Patrice Couineau, Alain Jacquon et Pascal Bouteldja 2

Dirigé alternativement par Patrice Couineau et Alain Jacquon, l'Orchestre Symphonique des Conservatoires à Rayonnement Régional de Clermont-Ferrand et de Lyon, interpréta en première partie l'Ouverture de concert Les Hébrides de Felix Mendelssohn-Bartholdy et le triple concerto pour piano, violon et violoncelle de Beethoven avec en solistes trois artistes originaires de Taïwan.

Les trois artistes de Taïwan

Pour remercier le public de son chaleureux accueil, les trois solistes jouèrent une petite pièce tout à fait charmante d'un compositeur taïwanais dans laquelle les influences asiatiques se mêlent à la musique occidentale.

Outre la célèbre Moldau de Smetana, la deuxième partie fut consacrée au jeune Richard Wagner avec l'Ouverture du Roi Enzio et, événement exceptionnel, la création française d'esquisses musicales d'une petite comédie intitulée : "Les hommes sont plus rusés que les femmes ou l'Heureuse famille des ours". Au tout début de la pièce, l'arrivée soudaine du choeur du CRR de Lyon dans la salle de spectacle surprit le pubic qui se laissa séduire par la fraicheur, la spontanéité et l'implication de ces jeunes interprètes. Les duos de ces esquisses, quant à eux, furent chantés avec beaucoup d'enthousiasme par Arthur Cornélio et Alixe Durand-Saint Guillain. 

Alixe Durand-Saint Guillain et Arthur Cornelio

Alain Jacquon et les chanteurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En résumé, un très sympathique concert avec de jeunes musiciens qui le temps d'une soirée s'étaient investis pour faire revivre ce "Wagner avant Wagner".

Les festivités prirent fin le dimanche 7 avril au Conservatoire Régional avec un récital "Airs et duos wagnériens". Le pianiste accompagnateur, Nobuyoshi Shima, avait déjà pu être apprécié par les adhérents du Cercle Richard Wagner. Les deux solistes, Cécile de Boever et Pierre-Yves Pruvost, après quelques airs en solo ont interprété les duos Hollandais-Senta et "the last but not the least" Wotan-Brünnhilde qui termine la première journée du Ring. Bien qu'incontestablement dotés l'un comme l'autre d'une voix (qu'ils étaient malheureusement loin de maîtriser...) leurs bonnes intentions n'ont pas suffi à nous faire, ne serait ce qu'un instant, entrevoir la beauté et la finesse de l'art du chant wagnérien...

Nobuyoshi Shima

Cécile de Boever

Pierre Yves Pruvost

 

 

 

 

 

Adieux de Wotan

 

 

Un grand bravo au président Pascal Bouteldja qui a su organiser d'une main de maître ce week-end "Or du Rhône" et démontrer ainsi, s'il en était besoin, que Lyon reste une grande ville wagnérienne.

Merci aussi à nos amis wagnériens des Cercles français qui nous ont rejoint pour partager avec nous ces moments d'enrichissement, de découverte et de convivialité.

 

that's-all

 

 

 

 

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