Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La vie wagnérienne
La vie wagnérienne
Publicité
La vie wagnérienne
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 113 202
30 novembre 2022

LA JOURNÉE WAGNÉRIENNE DE LYON

Ce dimanche 27 novembre, les membres du Cercle Richard Wagner se sont retrouvés à l'Hôtel Sofitel Lyon Bellecour pour leur traditionnelle "Journée Wagnérienne de Lyon" consacrée à :

Wagner, les Arts et la littérature.

JWDL

Depuis la création du Cercle de Lyon, la tradition veut que durant une journée, les membres du Cercle qui le souhaitent, présentent aux auditeurs le fruit de leur travail sur un thème donné. Le Cercle reçoit en outre un conférencier émérite qui se joint aux autres participants. C'est ainsi que dimanche, nous avons eu le très grand plaisir de recevoir Philippe Berthier, auteur d'ouvrages littéraires notamment sur Stendhal, pour traiter avec les cinq autres protagonistes, un sujet en relation avec l'art et la littérature.

Pascal

 La matinée commença avec la communication du président, Pascal Bouteldja, intitulée : "Wagner, lecteur des romanciers français de son temps". Un très beau sujet qui permit de rappeler, "qu'aucun musicien ne lut ou écrivit davantage que Wagner". Le Maître était un fervent lecteur de la littérature française qu'il lisait dans la langue originale, il avait une véritable admiration pour Balzac, possédait une vaste et riche bibliothèque et chaque soir, à Wahnfried, il était d'usage de lire... ce qui fera dire à Cosima, s'adressant à Judith Gautier en parlant de sa vie avec Richard : "Elle ne varie que par nos lectures".

eva Isolde

 

Après cette riche intervention très appréciée, Eva Perrier nous conta l'histoire du "Cadeau d'Isolde". Isolde n'était pas l'héroïne de Tritan et Isolde mais la fille de Richard Wagner et le cadeau en question était celui qu'elle offrit à son père pour son 67ème anniversaire. Alors âgée de 15 ans, elle réalisa 65 aquarelles illustrant la vie et l'oeuvre de Wagner, une véritable biographie en images du Maître vue à travers le regard de sa fille. Un sujet émouvant que la narratrice sut évoquer avec sensibilité, humour et poésie, ce qui lui valut l'enthousiasme du public.

Philippe

 

La matinée s'acheva avec Philippe Berthier toujours aussi brillant, plein de finesse et d'humour, qui nous plongea dans un roman oublié de Giraudoux intitulé : "Siegfried et le Limousin". Un texte qui permet de se poser la question de savoir si un français peut être wagnérien. Sans doute puisque le roman de Giraudoux postule "qu'au delà des abîmes béant entre deux univers mentaux et sensibles, des passerelles pouvaient être jetées, un dialogue instauré"... Une fin de matinée en beauté après laquelle les auditeurs purent aller se restaurer.

 

table 1

 

table 2

 

 

 

 

 

 

table 4

table 3

 

 

 

 

 

 

 

table 5

 

 

 

faure

 

Après un repas fort agréable, les conférences reprirent et le premier orateur de l'après-midi fut Michel Faure qui évoqua les peintures ornant les murs du Palais de la Résidence de Munich. Il s'agit de peintures représentant "La Chanson des Nibelungen de Julius Schnorr von Carosfeld", racontant l'histoire extraordinaire des Nibelungen. Une superbe présentation et de magnifiques images que les adhérents pourront retrouver dans notre revue. 

Casse

 

Restant sur le thème de la peinture, c'est ensuite Michel Casse qui traita de "Wagner au musée" parlant de Richard Wagner qui donna son impression sur des oeuvres souvent grandioses de maîtres français, hollandais, allemands et italiens et s'exprima ouvertement sur des oeuvres aussi fondamentales que l'Assomption du Titien, la Madone Sixtine de Raphaël ou la Cène de Vinci... Une approche enrichissante et peu courante d'un Wagner non plus directeur musical ou compositeur, mais fervent amateur de peinture.

 

Crapi

Et pour terminer cette belle et instructive journée, Nicolas Crapanne revint à la littérature avec : "Richard Wagner et Charles Baudelaire, correspondance et analogies". Une analogie entre ces deux artistes qui vécurent des événements semblables : mort d'un père et remariage de la mère ; qui eurent dans leur jeunesse des perceptions et des goûts semblabes : conscience de soi, vie de bohème à Paris... un Beaudelaire qui admira Wagner et le lui dit lors des catastrophiques représentations de Tannhäuser à Paris, Beaudelaire qui considéra cette aventure comme une véritable bataille, déchainant la critique comme peu d'oeuvres eurent le pouvoir de le faire. Une riche et belle présentation agrémentée de deux courtes vidéos.

Cette journée wagnérienne de Lyon fut un succès. Tout était présent : érudition, charme, culture et bonne humeur.

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité