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La vie wagnérienne

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27 novembre 2023

LA JOURNEE WAGNERIENNE DE LYON

En ce dimanche 26 novembre, nombreux ont été les adhérents du Cercle Richard Wagner-Lyon

Richià se retrouver à l'Hôtel Sofitel Lyon-Bellecour pour leur traditionnelle Journée Wagnerienne de Lyon consacrée cette année à

"Wagner et les femmes".

Les intervenants devaient faire découvrir aux auditeurs les épisodes plus ou moins connus de la vie sentimentale du maître.

Le président Pascal Bouteldja accueillit les participants et leur souhaita la bienvenue.

Il énonça ensuite le contenu de la journée sous forme d'un power-point fort sympathique.  

eva

 C'est Eva Perrier qui commença la matinée avec un sujet complètement inédit. Traductrice passionnée par les écrits de Richard Wagner, Eva Perrier a fait découvrir aux auditeurs lyonnais les lettres jusqu'alors inédites en français que le jeune Richard Wagner adressa entre 1835 et 1837 à la comédienne Minna Planer, qui devint son épouse. Tout en retraçant les péripéties de la vie du jeune artiste, elle nous lut de larges extraits de ses lettres d'amour avec autant de conviction que d'élégance. Cette présentation fut très appréciée du public qui manifesta son enthousiasme par de très vifs applaudissements.

 

Michel

Michel Casse, venu de Bordeaux, nous parla ensuite de Jessie Laussot. Ne voulant pas revenir sur la liaison amoureuse que la jeune femme avait entretenue avec Wagner, pensant sans doute que les wagnériens la connaissaient suffisamment, il évoqua sa vie "après Wagner", son implication dans le monde musical et ses amitiés notamment avec Hans von Bülow. Il insista sur ses activités d'organisatrice de concerts, prouvant ainsi qu'elle n'était pas seulement connue grâce à sa fantasque aventure avec le compositeur, mais aussi pour ses qualités artistiques.

Marc

 

 Pour finir la matinée, Marc Adenot nous brossa le portrait de la magnifique et brillante femme de lettres française Judith Gautier, qui elle non plus ne laissa pas le compositeur indifférent. Cet exposé très détaillé nous transporta à Tribschen près de Lucerne, où se rendit la belle Judith, accompagnée de son époux Catulle Mendès et de leur ami Villiers de l'Isle-Adam pour faire la connaissance de Richard Wagner. Cette amitié se transforma avec le temps en un sentiment plus passionné surtout à l'époque des premiers festivals de Bayreuth. 

 

 

Après une intense matinée, les adhérents furent invités à se rendre au 8ème étage pour le traditionnel buffet. Un moment fort sympathique pour se retrouver et échanger tout en se restaurant.

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Chantal

 

L'après-midi débuta avec l'exposé de Chantal Perrier qui évoqua le souvenir de Mathilde Maier, une jeune femme souvent peu connue du grand public. Même si les sentiments qui la lièrent à Richard Wagner furent indéniables, elle n'entretint pas de relation amoureuse à proprement parlé avec le compositeur. Elle se contenta d'être et de rester une fidèle et sincère amie. Même après la mort du maître, elle continua à entretenir des relations avec la famille et notamment avec les enfants qui n'hésitaient pas à l'appeler tante Mathilde. 

B et L

 

Ensuite, Bernard et Laurence Reydellet unirent leurs forces pour nous parler de "l'Eternel Féminin". Passant en revue les caractéristiques de la femme dans les divers opéras de Wagner, allant du Vaisseau Fantôme à Parsifal en passant par le Ring ou les Maîtres Chanteurs. Ils évoquèrent les qualités des diverses héroïnes dans chacun des ouvrages pour en arriver à l'image de la femme rédemprice, amoureuse, mais aussi curieuse... bref cet éternel féminin sujet cher à nos amis Reydellet.

 

Une belle journée, pleine de découvertes.

 

 

 

 

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22 mai 2023

Un 22 Mai sous le signe de la fantaisie

 

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  Pour célébrer l'anniversaire du Maître, 

des curiosités de circonstance !

 

  

 

 

 

 

 ... et des preuves que les wagnériens

ne manquent ni d'humour ni de fantaisie !

 

 

  

 

 

 

 

 

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13 février 2023

140 ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE RICHARD WAGNER

13 février 2023, 140ème anniversaire de la mort de Richard Wagner

 

Le dernier Carnaval

Depuis quelques temps déjà, malgré de bonnes nuits, Richard Wagner se sentait très fatigué au petit matin. Il en était de même en ce 6 février, jour de mardi gras où la période de carnaval se terminait en apothéose. Le matin, tout était encore calme et tranquille. Ce n'est que vers neuf heures du soir que commençait la fête proprement dite. La foule exaltée et masquée se pressait alors sur la place Saint-Marc, qui, baignée de lumière, offrait un spectacle d'une beauté féerique. Ce n'est pas tant pour lui-même que pour les enfants, qui le récompensaient par leur gaieté, que Richard Wagner s'était rendu sur la place pour la nuit de la fête et avait loué une chambre d'hôtel au « Cappello nero » pour observer l'animation. La cathédrale et le palais des Doges étaient magnifiquement illuminés : beaucoup moins réjouissantes à son goût étaient les façade des Procuraties, elles aussi éclairées, mais dont l'austère régularité rebutait le maître depuis toujours. Il se souvenait, comme il l'avait déjà expliqué au peintre Carl Rahl lors de son premier séjour à Venise en 1858, combien il les trouvait ennuyeuses, sans fantaisie ni invention et combien une cathédrale gothique lui parlait autrement. Plus tard, il se rendit avec les enfants sur la place pour leur montrer la folle agitation du peuple. Il menait Daniela par le bras et se faufilait avec elle au milieu de la plus grande cohue de masques. Visiblement, il se sentait bien au milieu de cette foule en liesse, participant à cette farandole de carnaval, lui qui n'était pas masqué.

Le cortège funèbre et solennel du « Prince Carnaval », qui faisait le tour de la place jusqu'à la cérémonie finale au cours de laquelle on le brûlait sur la Piazzetta, avait quelque chose de très émouvant. Puis minuit sonna depuis l'immense tour de l'horloge et au même moment, les innombrables flammes s'éteignirent et les ténèbres enveloppèrent la foule encore joyeuse. Ce fut alors le passage soudain du Carnaval au Mercredi des Cendres, dont le contraste puissant ne manqua pas de faire son effet.

On raconte qu'à son retour, à une heure du matin, Richard Wagner s'approcha du vieux portier qui, son maître étant sorti, n'était pas encore allé se coucher, et lui dit alors en lui posant la main sur l'épaule : « Mon ami, le carnaval est terminé ». Une scène qui laissa au vieil homme une étrange impression, alors qu’il ignorait encore que pour Wagner, le carnaval venait de s’achever pour toujours.

 

masque rouge

Récit de la journée du 6 février 1883

d'après Carl Friedrich Glasenapp

 

 

 

 

 

 

 

1 janvier 2023

BONNE ANNEE

La vie wagnérienne et le Cercle Richard Wagner-Lyon

vous souhaitent une très belle année 2023

 

voeux wagneriens

30 novembre 2022

LA JOURNÉE WAGNÉRIENNE DE LYON

Ce dimanche 27 novembre, les membres du Cercle Richard Wagner se sont retrouvés à l'Hôtel Sofitel Lyon Bellecour pour leur traditionnelle "Journée Wagnérienne de Lyon" consacrée à :

Wagner, les Arts et la littérature.

JWDL

Depuis la création du Cercle de Lyon, la tradition veut que durant une journée, les membres du Cercle qui le souhaitent, présentent aux auditeurs le fruit de leur travail sur un thème donné. Le Cercle reçoit en outre un conférencier émérite qui se joint aux autres participants. C'est ainsi que dimanche, nous avons eu le très grand plaisir de recevoir Philippe Berthier, auteur d'ouvrages littéraires notamment sur Stendhal, pour traiter avec les cinq autres protagonistes, un sujet en relation avec l'art et la littérature.

Pascal

 La matinée commença avec la communication du président, Pascal Bouteldja, intitulée : "Wagner, lecteur des romanciers français de son temps". Un très beau sujet qui permit de rappeler, "qu'aucun musicien ne lut ou écrivit davantage que Wagner". Le Maître était un fervent lecteur de la littérature française qu'il lisait dans la langue originale, il avait une véritable admiration pour Balzac, possédait une vaste et riche bibliothèque et chaque soir, à Wahnfried, il était d'usage de lire... ce qui fera dire à Cosima, s'adressant à Judith Gautier en parlant de sa vie avec Richard : "Elle ne varie que par nos lectures".

eva Isolde

 

Après cette riche intervention très appréciée, Eva Perrier nous conta l'histoire du "Cadeau d'Isolde". Isolde n'était pas l'héroïne de Tritan et Isolde mais la fille de Richard Wagner et le cadeau en question était celui qu'elle offrit à son père pour son 67ème anniversaire. Alors âgée de 15 ans, elle réalisa 65 aquarelles illustrant la vie et l'oeuvre de Wagner, une véritable biographie en images du Maître vue à travers le regard de sa fille. Un sujet émouvant que la narratrice sut évoquer avec sensibilité, humour et poésie, ce qui lui valut l'enthousiasme du public.

Philippe

 

La matinée s'acheva avec Philippe Berthier toujours aussi brillant, plein de finesse et d'humour, qui nous plongea dans un roman oublié de Giraudoux intitulé : "Siegfried et le Limousin". Un texte qui permet de se poser la question de savoir si un français peut être wagnérien. Sans doute puisque le roman de Giraudoux postule "qu'au delà des abîmes béant entre deux univers mentaux et sensibles, des passerelles pouvaient être jetées, un dialogue instauré"... Une fin de matinée en beauté après laquelle les auditeurs purent aller se restaurer.

 

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Après un repas fort agréable, les conférences reprirent et le premier orateur de l'après-midi fut Michel Faure qui évoqua les peintures ornant les murs du Palais de la Résidence de Munich. Il s'agit de peintures représentant "La Chanson des Nibelungen de Julius Schnorr von Carosfeld", racontant l'histoire extraordinaire des Nibelungen. Une superbe présentation et de magnifiques images que les adhérents pourront retrouver dans notre revue. 

Casse

 

Restant sur le thème de la peinture, c'est ensuite Michel Casse qui traita de "Wagner au musée" parlant de Richard Wagner qui donna son impression sur des oeuvres souvent grandioses de maîtres français, hollandais, allemands et italiens et s'exprima ouvertement sur des oeuvres aussi fondamentales que l'Assomption du Titien, la Madone Sixtine de Raphaël ou la Cène de Vinci... Une approche enrichissante et peu courante d'un Wagner non plus directeur musical ou compositeur, mais fervent amateur de peinture.

 

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Et pour terminer cette belle et instructive journée, Nicolas Crapanne revint à la littérature avec : "Richard Wagner et Charles Baudelaire, correspondance et analogies". Une analogie entre ces deux artistes qui vécurent des événements semblables : mort d'un père et remariage de la mère ; qui eurent dans leur jeunesse des perceptions et des goûts semblabes : conscience de soi, vie de bohème à Paris... un Beaudelaire qui admira Wagner et le lui dit lors des catastrophiques représentations de Tannhäuser à Paris, Beaudelaire qui considéra cette aventure comme une véritable bataille, déchainant la critique comme peu d'oeuvres eurent le pouvoir de le faire. Une riche et belle présentation agrémentée de deux courtes vidéos.

Cette journée wagnérienne de Lyon fut un succès. Tout était présent : érudition, charme, culture et bonne humeur.

 

 

 

 

 

 

 

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19 octobre 2022

40ème ANNIVERSAIRE DU CERCLE RICHARD WAGNER-LYON

Comme promis, voici le compte rendu de ce grand événement. Pascal Bouteldja avait annoncé que cet anniversaire serait "tout en musique", je vous propose un compte rendu "tout en images".

Samedi 15 octobre  à 15h30 dans les Salons de l'Hôtel Sofitel : récital chant-piano par Manon Gleizes et Alain Jacquon.

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Un récital Wagner en français à l'exception du bis extrait de la Walkyrie : "Du bist der Lenz..."

 

Samedi 15 octobre à 19h à l'Opéra de Lyon : Tannhäuser, opéra de Richard Wagner

Direction : Daniel Rustioni, Mise en scène David Hermann. Avec : Stephen Gould, Elena Guseva, Christoph Pohl, Irène Roberts, Liang Li....

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Une vision futuriste de cet opéra. Peut-être une prémonition ?

 

 

 

 

Dimanche 16 octobre  à 11 dans les Salons de l'Hôtel Sofitel : récital pour piano à 4 mains avec Alexandra Massei et Alain Jacquon

Au préalable, une courte allocution du président Pascal Bouteldja.

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 Pour terminer ces festivités, quoi de mieux que de se retrouver autour d'un bon repas ? 

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7 octobre 2022

40ème ANNIVERSAIRE DU CERCLE RICHARD WAGNER-LYON

Il y a quarante ans, naissait le Cercle Richard Wagner-Lyon.

Pour marquer cet événement important, le président Pascal Bouteldja a désiré une célébration "Tout en musique"

Les festivités proprement dites auront lieu les 15 et 16 octobre et se feront en concordance avec une représentation de Tannhäuser à l'Opéra de Lyon. Je ne manquerai pas de publier un compte-rendu détaillé de ces deux journées.

Mais, en prologue, un concert eut lieu ce mardi 4 octobre au Goethe-Institut, partenaire de cet événement.

Le Duo Symbiose,  composé de la soprano Julie Goussot et du pianiste Rodolphe Lospied proposa au public un récital de mélodies intitulé : "Du Rhône au Rhin".

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Julie Goussot, alternant mélodies françaises (Massenet, Berlioz, Duparc, Fauré...) et allemandes (Strauss, Mahler, Schumann, Mendelssohn...) enthousiasma le public par sa magnifique voix chaude et éclatante, qui a su envouter le public et qui sans nul doute fera parler d'elle à l'avenir. Une mémorable prestation pour cette jeune femme qui, il y a quelques années, fut membre de notre Cercle et envoyée comme boursière au Festival de Bayreuth. 

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Le pianiste Rodolphe Lospied fut pour sa part un merveilleux accompagnateur, précis et virtuose, plein de finesse, ayant su parfaitement s'adapter à l'acoustique du lieu et ayant su créer une osmose avec sa partenaire, il fut un allié idéal. 

Une soirée pleine de romantisme qui se termina par des applaudissements nourris bien mérités.

 

Ces prémices furent donc un vrai succès.
A très bientôt pour la suite des festivités.

 

Pascal et les artistes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 mai 2022

22 MAI : PORTRAIT DE RICHARD WAGNER PAR ÉDOUARD SCHURÉ

 

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Le front bombé de Beethoven à la force de Prométhée et la candeur de l'enfant. Celui de Richard Wagner, moins harmonieux et plus colossal, produit un effet très différent. Il monte abrupt, inabordable et audacieux comme le front du Wetterhorn chargé d’orages. Ce front étrange et superbe inspire au premier abord une admiration mêlée d'une sorte d'effroi. On se trouve en présence d'un esprit supérieur créé pour défier les obstacles et pour remuer les hommes. On sent aussi qu'il ne saurait vous accepter comme son semblable et ne vous laissera pas monter aux âpres et derniers sommets de sa pensée. La force, la révolte et la magie siègent sur ce front. On y lit en caractères indélébiles : Guerre à mon siècle ! Sous sa masse énorme luisent des yeux d'un bleu clair, profonds et petits. D'habitude le regard est humide, lent, fixe, magnétique. Mais souvent il vous arrive à l'improviste, droit comme un éclair, et vous transperce de part en part. Il est très difficile de le soutenir alors, tant il surprend et déconcerte. Tantôt il nage dans une exaltation mystique et verse un fluide tendre, tantôt il lance tous les feux de la passion, de la volonté et du génie. Le visage buriné en lignes marquantes, est maigre, d'une pâleur changeante qui, sous le jet de l'indignation ou de l'enthousiasme, se colore en un clin d’œil. Le nez est recourbé, dominateur ; la bouche rentrante ; les lèvres, minces et fines, respirent tour à tour ou à la fois le désir inassouvi et l'ironie pénétrante. Le menton, saillant et pointu, est empreint d'une formidable énergie. Tout le bas du visage, creusé de traits anguleux, est travaillé et tourmenté par les passions. Mais quelles que soient les émotions subtiles ou redoutables qui l’agitent, toujours il est comme surplombé et royalement dominé par ce front où réside un vaste et splendide génie. Ce contraste donne à cette tête son caractère unique et grandiose. Quiconque l'a entrevue ne saurait l’oublier. Son expression habituelle est le défi, son caractère dominant, la puissance et la témérité. Placer-là devant le mur des Alpes, elle aura l'air de dire en le mesurant du regard : J'y monterai ! La tête de Goethe semble penser, dans son calme olympien : Je voudrais m'asseoir au sommet du monde et le contempler en paix. Celle-ci semble dire : Je voudrais le bouleverser et le rebâtir de fond en comble.

Edouard Schuré

Richard Wagner, Son Oeuvre et son Idée

 

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13 février 2022

LE NUMERO 13 DANS LA VIE DE RICHARD WAGNER

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En ce 13 Février, date tristement connue de tous les wagnériens, revenons sur le nombre 13 si étrangement récurent dans la vie de Richard Wagner.

Tout amoureux du Maître sait qu’il est né en 1813 (la somme des chiffres de 1813 est égale à 13). Le nom Richard Wagner contient 13 lettres. Le compositeur a écrit 13 opéras, terminant le 13ème un 13 janvier, exactement 13 mois avant sa mort le 13 février.

En considérant les occurrences du nombre 13, il semblerait qu’il n’apparaisse que dans des circonstances toujours tristes ou désagréables pour notre cher Richard. 1813, année de sa naissance fut certes heureuse pour nous wagnériens, bien qu’elle fût pour Richard celle de la mort de son père… Au moment où Wagner atteignit sa 13e année, sa sœur Rosalie contracta un engagement au théâtre de Prague, sa mère et ses sœurs l’accompagnèrent, le laissant tout seul à Dresde… En 1849, lors de la révolution de Dresde, quittant son ami Röckel pour se rendre à l’hôtel de ville, il ne se doutait pas qu’il ne le reverrait que 13 ans plus tard. En effet, Röckel fut arrêté, d’abord condamné à mort, puis emprisonné à perpétuité et finalement relaxé 13 ans plus tard… Richard Wagner lui, fut contraint de quitter son pays, il s’installa en Suisse, cet exil dura 13 ans. Son petit chien Peps avait 13 ans, quand après quelques heures d’agonie, il s’affaissa sur son coussin. Pour montrer à quel point Wagner était sensible aux signes du destin, lorsque son dévoué petit compagnon trépassa, il remarqua qu’il était 1h10 du matin, le 10 juillet. Lors d’une excursion à Brunnen sur le lac des Quatre-Cantons, où il emmena son hôte le ténor Tichatschek, Wagner attrapa une 13ème rechute d’érésipèle, il en fallait bien une mais celle-ci, dit-il, fut d’autant plus douloureuse que, pour ne pas gâter le plaisir de son ami, il prolongea cette excursion…

En 1860, il y eut un dîner de douze couverts à l'Altenburg, grande villa d’habitation de Franz Liszt et de la Princesse Caroline von Sayn-Wittgenstein à Weimar. Outre les personnes déjà invitées, Liszt avait amené Wagner. Les dames découvrirent avec effroi le nombre malheureux de treize, en conséquence, l'un des invités disparut afin de n’affoler personne. Le lendemain, douze personnes furent à nouveau invitées et un treizième inattendu les accompagna mais Wagner déclara que plus personne ne devait disparaître en s’écriant « Laissez-moi être le treizième ! ».

Mais le 13 ne le laissa pas tranquille pour autant. La fameuse représentation du Tannhäuser à l’Opéra de Paris se tint le 13 mars 1861 et ce fut loin d’être un triomphe… L’opéra fut repris à Paris le 13 mai 1895.

En décembre 1869 cependant, Wagner écrit à Edouard Schuré que cette année a été la plus heureuse de sa vie, car elle lui a apporté l'union avec Cosima et la naissance d'un fils. Ce bonheur s’entend dans la musique optimiste de l'acte III de Siegfried, une composition que Wagner reprend en mars 1869 après une interruption de 13 ans.

Alors que Wagner se trouve en Italie, heureux de profiter d’un beau soleil dans un ciel d’azur, il écrit au Roi Louis II de Bavière que Palerme ne compte en moyenne que 13 jours sans soleil par an. Pourquoi éprouve-t-il le besoin de lui préciser cela ? C’est en tout cas en Italie que Wagner fêta son 67ème anniversaire et il semblerait que Wagner ait appris à se méfier de ce nombre qui ne lui avait pas toujours porté chance, car contrairement aux dîner à l’Altenburg, en 1880, Wagner refusa qu’il y ait 13 convives pour son repas d’anniversaire, avançant que celui à qui les étoiles s’étaient montrées aussi favorables avait le droit d'être un peu superstitieux. Un quatorzième fut donc invité. Wagner ne se laissa pas pour autant dissuader, dans son discours de fête, de vanter les mérites des "treize", qui étaient réunis autour de lui en tant que quatorzième. Il y tint alors un petit discours sur le nombre 13, son année de naissance, ses 13 opéras et enfin les 13 soleils qu’il avait dernièrement vu en rêve.  Richard Wagner expliqua alors pourquoi il était désormais superstitieux, il ne voulait pas défier le bonheur ! Il nomma alors le chiffre 7 comme celui qui représentait tout pour lui, les cinq enfants, Cosima et lui-même.

Après cette déclaration, nous pouvons nous estimés heureux que Wagner n’ait pas poussé la superstition jusqu’à refuser de composer son treizième opéra !

En ce 13 Février, nous pouvons songer aux neuf Walkyries, aux sept compositions pour le Faust de Goethe, aux cinq Wesendonck-Lieder, aux trois filles du Rhin ainsi qu’aux trois nornes, aux deux corbeaux de Wotan et aux deux grenadiers, mais surtout, en ce jour, ayons tous une pensée pour Richard Wagner, qui lui, est unique.

 

RW

 

 

 

 

 

 

 

 

 

17 janvier 2022

LE WAGNER DE CLAUDIO ABBADO

Les membres du Cercle Richard Wagner-Lyon se sont retrouvés ce dimanche 16 janvier à l'Hôtel Sofitel Lyon-Bellecour, pour leur première réunion de l'année 2022, une année qui s'annonce riche en événements puisqu'elle marque le 40ème anniversaire de la création de cette association.

Pour cette première réunion, le président Pascal Bouteldja, avait demandé à l'infatigable "Wanderer", Guy Cherqui, de venir nous parler du grand chef d'orchestre italien Claudio Abbado.

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Guy Cherqui commença son exposé destiné à faire comprendre aux auditeurs comment ce grand chef d'orchestre percevait et faisait interpréter par son orchestre la musique de Richard Wagner en présentant le chef d'orchestre mais aussi l'homme qu'il était. Sa méthode de travail consistait à répéter longuement avec ses musiciens sans pour autant leur livrer beaucoup d'informations. Il illustra son propos en faisant écouter des enregistrements rares, issus souvent de collections privées, corroborant ses propos et permettant d'apprécier les grandes qualités et l'originalité de ce chef, plein de sensibilité, et cependant assez peu connu dans le registre wagnérien.

Il faudrait ajouter que Claudio Abbado ne dirigea jamais à Bayreuth et qu'il se focalisa essentiellement sur trois oeuvres : Lohengrin, Tristan et Isolde et Parsifal, trois oeuvres dont le côté mystique le fascinait.

Une très belle intervention de Guy Cherqui, riche de détails de toutes sortes. Le public, conquis, manifesta sa satisfaction au conférencier par de très vifs applaudissements.

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A l'issue de cette brillante présentation, les membres ont pu acquérir la "Wagner Revue", reprenant les exposés présentés lors de la Journée Wagnérienne de Lyon. 

 

 

 

 

 

 

 

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