LA JOURNEE WAGNERIENNE DE LYON
En ce dimanche 26 novembre, nombreux ont été les adhérents du Cercle Richard Wagner-Lyon
à se retrouver à l'Hôtel Sofitel Lyon-Bellecour pour leur traditionnelle Journée Wagnerienne de Lyon consacrée cette année à
"Wagner et les femmes".
Les intervenants devaient faire découvrir aux auditeurs les épisodes plus ou moins connus de la vie sentimentale du maître.
Le président Pascal Bouteldja accueillit les participants et leur souhaita la bienvenue.
Il énonça ensuite le contenu de la journée sous forme d'un power-point fort sympathique.
C'est Eva Perrier qui commença la matinée avec un sujet complètement inédit. Traductrice passionnée par les écrits de Richard Wagner, Eva Perrier a fait découvrir aux auditeurs lyonnais les lettres jusqu'alors inédites en français que le jeune Richard Wagner adressa entre 1835 et 1837 à la comédienne Minna Planer, qui devint son épouse. Tout en retraçant les péripéties de la vie du jeune artiste, elle nous lut de larges extraits de ses lettres d'amour avec autant de conviction que d'élégance. Cette présentation fut très appréciée du public qui manifesta son enthousiasme par de très vifs applaudissements.
Michel Casse, venu de Bordeaux, nous parla ensuite de Jessie Laussot. Ne voulant pas revenir sur la liaison amoureuse que la jeune femme avait entretenue avec Wagner, pensant sans doute que les wagnériens la connaissaient suffisamment, il évoqua sa vie "après Wagner", son implication dans le monde musical et ses amitiés notamment avec Hans von Bülow. Il insista sur ses activités d'organisatrice de concerts, prouvant ainsi qu'elle n'était pas seulement connue grâce à sa fantasque aventure avec le compositeur, mais aussi pour ses qualités artistiques.
Pour finir la matinée, Marc Adenot nous brossa le portrait de la magnifique et brillante femme de lettres française Judith Gautier, qui elle non plus ne laissa pas le compositeur indifférent. Cet exposé très détaillé nous transporta à Tribschen près de Lucerne, où se rendit la belle Judith, accompagnée de son époux Catulle Mendès et de leur ami Villiers de l'Isle-Adam pour faire la connaissance de Richard Wagner. Cette amitié se transforma avec le temps en un sentiment plus passionné surtout à l'époque des premiers festivals de Bayreuth.
Après une intense matinée, les adhérents furent invités à se rendre au 8ème étage pour le traditionnel buffet. Un moment fort sympathique pour se retrouver et échanger tout en se restaurant.
L'après-midi débuta avec l'exposé de Chantal Perrier qui évoqua le souvenir de Mathilde Maier, une jeune femme souvent peu connue du grand public. Même si les sentiments qui la lièrent à Richard Wagner furent indéniables, elle n'entretint pas de relation amoureuse à proprement parlé avec le compositeur. Elle se contenta d'être et de rester une fidèle et sincère amie. Même après la mort du maître, elle continua à entretenir des relations avec la famille et notamment avec les enfants qui n'hésitaient pas à l'appeler tante Mathilde.
Ensuite, Bernard et Laurence Reydellet unirent leurs forces pour nous parler de "l'Eternel Féminin". Passant en revue les caractéristiques de la femme dans les divers opéras de Wagner, allant du Vaisseau Fantôme à Parsifal en passant par le Ring ou les Maîtres Chanteurs. Ils évoquèrent les qualités des diverses héroïnes dans chacun des ouvrages pour en arriver à l'image de la femme rédemprice, amoureuse, mais aussi curieuse... bref cet éternel féminin sujet cher à nos amis Reydellet.
Une belle journée, pleine de découvertes.