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La vie wagnérienne
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12 juin 2017

LOHENGRIN A SAINT-ETIENNE

Notre Cercle lyonnais avait rassemblé 39 participants pour la dernière réunion de la saison qui était un déplacement à Saint-Etienne pour assister à un Lohengrin prometteur.

Après un rapide et agréable voyage, le bus nous a déposé à l'hôtel Mercure avec un peu d'avance sur l'horaire prévu, ce qui a donné lieu pour certains à une explication frénétique au baby foot. 

Une partie de baby foot

Ambiance détendue et repas excellent.

Un agréable repas 1

Un agréable repas 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un agréable repas 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre président

Et en route pour le théâtre. Avant d'y pénétrer, nous avons pris le temps de nous rassembler pour la traditionnelle photo de groupe.

Photo souvenir

L'intérieur de la salle sobre et spacieuse rallume quelques sentiments d'envie chez des lyonnais qui ne se sont pas encore faits au charme de leur opéra Nouvel.

Puis changement d'atmosphère quand au début du sublimissime prélude, le metteur en scène fait ouvrir le rideau pour nous offrir un petit mimodrame de son cru : on est alors à peu près certain qu'on va devoir subir une avalanche de cuisteries. Le dénommé Désiré va en déverser à pleines louches tout au long du spectacle. Il n'est pas question d'en faire le catalogue, mais on peut signaler, à titre d'exemples : les apparitions répétées et intempestives d'un éphèbe enfariné et hagard, censé représenter le malheureux Gottfried ; la situation inconfortable du chevalier au cygne affublé d'un manteau grotesque et qui ne parvient pas au cours des trois actes à se procurer une paire de chaussures ; le lit nuptial vertical très astucieux pour autoriser les ébats amoureux des jeunes mariés tout en dissimulant aux spectateurs la partie inférieure de leur anatomie. Le contre-sens et le mauvais goût culminent au début du troisème acte où on nous donne à voir le couple Telramund se bécotant avec insistance tandis que résonne la musique de fête.

Il y eut quand même du positif dans ce spectacle, notamment au niveau de la distribution vocale. Les responsables ont eu une sacrée chance en trouvant un remplaçant pour le rôle titre de la qualité de Nikolai Schukoff, sans conteste un des meilleurs interprètes actuels : voix claire, vaillante et musicale dont on regrette seulement une émission un peu monotone. L'Elsa de Cécile Perrin, hésitante au premier acte, se reprend brillament par la suite malgré certains aigus criés. Bonne interprétation d'Ortrud par Catherine Hunold avec des belles notes éclatantes mais aussi certains passages quelque peu gommés. Les autres interprètes masculins restent dans une honnête moyenne avec toutefois un Telramund rugueux et mal assuré. Les choeurs, contraints à des mouvements stéréotypés, sont vocalement d'un bon niveau.

Nicolas Cavallier, le roi Henri et Gottfried

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nikolai Schukoff, Lohengrin et Catherine Hunold, Ortrud

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laurent Alvaro, Telramund et Cécile Perrin, Elsa

On n'attendait pas de miracle de l'orchestre, mais on espérait que ce Lohengrin donnerait lieu à une belle performance sous l'influence d'un chef enthousiaste qui galvaniserait ses troupes. Il n'en fut rien : Daniel Kawka s'est contenté d'une mise en place honnête mais sans raffinement.

Malgré tout cela, malgré les tourments et les outrages qu'ont eu à subir les mânes de Richard Wagner indignement maltraités, le public a réservé un accueil très favorable à ce spectacle. On peut se demander les raisons de cette bienveillance. Mais c'est peut-être aussi une sorte de question interdite qui contient en elle une bonne partie de la réponse.

 

 

 

fin

 

 

 

 

 

 

 

 

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