LA MINUTE DU 2 DECEMBRE

LA MINUTE DE MONSIEUR WAGNER

L'homme opulent entendit de loin cette chanson populaire ; de son palais sompteux il aperçut les moissonneurs qui passaient, et ce qui parvenait de leurs chants dans ces demeures splendides, ce n'était que la mélodie, tandis que les paroles se perdaient. Ce chant était le parfum enchanteur de la fleur, mais le couplet était le corps de cette fleur même, avec tous ses délicats organes ; alors l'homme oisif opulent qui ne voulait jouir que par son odorat et non d'une sensation totale qui incluerait la vue, isola ce parfum de la fleur, le distilla artificiellement et le versa dans de petits flacons afin de pouvoir l'emporter avec lui à volonté et de s'en parfumer, lui et ses magnifiques vêtements, quand l'envie lui en prendrait.

Suite de ce texte demain...

... bis morgen !